vendredi 6 mai 2011

L'affrontement de la page blanche.
Le regard et l'esprit en eaux troubles.
Les doigts qui tapotent machinalement les touches de ce clavier que je m'imagine briser contre cette porte que je rêve ensuite d'enfoncer. Renverser tous les meubles, briser jusqu'aux cadres, bureaux, instruments, la moindre chose qui m'ait un jour été chère. Briser jusqu'à mes poings contre ces murs. Sentir le sang couler le long de mes bras meurtris, me noyer de cette douleur, fuir son autre jumelle. Celle qui anime mon corps, la douleur de te perdre, le refus de te perdre.
N'attendre plus que la peine. Prier pour que les larmes viennent. Douce souffrance salvatrice, je t'offre le sillon de mes joues creusées, y laisser couler tout le mal qui remue mes entrailles.
Montre-toi, par pitié.